Imaginez un terrain de jeu à l’échelle d’un quartier, un quartier à découvrir, à observer, à détailler… Nous partons à la recherche de données à collecter pour enrichir une carte participative. Dimanche 16 juin, le quartier des Larris, construit dans les années 1970, est devenu un espace d’expérience urbaine et de convivialité électronique. Le soleil était au rendez-vous, les participants aussi.
Rien de tel qu’un accueil à l’espace InterG avec des croissants et du café pour se préparer à la carto-balade. Christian Quest commence sa présentation par un film intitulé Le dessous des cartes : la cartographie 2.0, puis nous parle du projet Open Street Map : le concept, son histoire et son fonctionnement. Les participants semblent passionnés par le sujet et les questions fusent. Il faut dire que Christian sait nous tenir en haleine, et son enthousiasme est contagieux !
Tablettes rechargées, GPS activés, dossard jaune fluo et chaussures de marche : nous voici transformés en carto-mappeurs, prêts à aller à la rencontre des Larris et à nous laisser surprendre par le paysage urbain. Le regard à l’affût et munis des Walking Papers, nous répertorions, photographions les entrées de bâtiments, les lieux accessibles en fauteuil roulant, les bancs, les arbres…
Le groupe se prend au jeu et l’on découvre l’A, B, C, D, E de la Dalle : les noms féminins des bâtiments : Alice, Béatrice, Colette, Delphine et Elvire.
Sur notre passage on trouve des ruches, des habitants curieux de notre démarche, des jardins… De retour à l’Espace InterG, on fait une autre trouvaille : une superbe mappemonde jetée à terre mais aussitôt récupérée par les amoureux de la cartographie.
12h30
Dans le jardin de l’espace InterG, les carto-mappeurs se retrouvent pour la pause déjeuner. On partage nos impressions et on échange nos idées. Le repas préparé par le restaurant équitable, solidaire et culturel Le Macondo aiguise nos papilles et nous permet de refaire le plein d’énergie avant notre deuxième étape. Nos contributeurs sont prêts à saisir les données dans l’interface d’Open Street Map.
14h
Après avoir déplacé notre regard sur des formes, des volumes et des surfaces pour apprendre à voir le vide, l’intervalle, l’entre-deux dans l’espace physique, nous abordons le terrain sous forme de cartographie en ligne. C’est l’occasion de comprendre les éléments constitutifs d’une carte et les donnés qui la constituent. Les coordonnées du GSP nous permettent de nous repérer et de bien positionner les points sur la carte.
16h
Mission accomplie : les contributeurs peuvent repartir fiers d’eux. Ils ont cartographié des lieux utiles pour les habitants, enrichi la carte Open Street Map et laissé leur trace de leur passage par leur collecte. Comme Christian, il y en a même qui ont attrapé le virus et sont maintenant atteint de TOC : Troubles Obsessionnels Cartographiques ! Kant faisait la même promenade chaque jour ; Nietzsche, Rousseau et les surréalistes ont fait l’éloge de la marche à pied. Aujourd’hui, nous suivons leurs pas pour aller plus loin : nous marchons pour nous approprier le territoire et enrichir une carte collaborative. De quoi allier l’utile à l’agréable. Un bon moyen de rechercher, découvrir des lieux dans la ville et d’établir un lien entre les personnes et l’espace, de vivre une relation d’habitation unique.
Pour voir la carte avant et après : http://openstreetmap.fr/blogs/cquest/retour-cartopartie-fontenay et Les Larris en 3D
Des projets de détournements sont déjà en cours par l’Association d’Histoire 94120 Saint-Georges & Dalayrac : http://univcsgd94120.blogspot.fr/2013/06/un-planisphere-pour-un-jerry.html
Cette carto-partie s’inscrit dans le cadre de Futur en Seine, pour découvrir les autres territoires participant à l’événement, c’est par là !